Ce conflit opposa la Russie et le Japon et se termina par la victoire de ce dernier, consacrée par le traité de Portsmouth.
En ce début du 20 eme siècle, les grandes puissances européennes se taillent un empire colonial et visent notamment l'empire chinois moribond. Elles s'attachent à limiter le débordement de l'Empire nippon qui a également pour cible la Chine sur laquelle il a remporté une victoire importante en 1895.
L'empereur d'Allemagne Guillaume II encourage le tsar dans ses visées asiatiques en vue de le détacher de son alliance avec la France. La Russie marque d'ailleurs, au début du siècle, sa volonté d'affermir sa situation en Extrême-Orient : en 1898, elle occupe en Mandchourie la presqu'île du Liaodong, le port de Dalian (Dalian), convoité par les Japonais, et Port-Arthur où elle installe une base navale.
A l’automne de 1900, les Russes prennent la décision d’occuper en entier le territoire de la Mandchourie afin de sécuriser l’accès à Port-Arthur. Mais l'Angleterre du roi Édouard VII s'irrite de cet expansionnisme. Elle avise le Japon qu'elle n'interviendra pas si celui-ci venait à attaquer la Russie .
Le 6 février 1904, le Japon rompt ses relations diplomatiques avec la Russie. Au soir du 8 février 1904, sans aucun préavis, l'escadre japonaise de l'amiral Togo Heihachiro ouvre le feu et coule trois bâtiments russes au mouillage devant Port-Arthur, avant même que ne soit déclarée officiellement la guerre (une tactique qui serait répétée en 1941).
Le Japon déclare la guerre le 10 février à la Russie qui subira une suite quasi ininterrompue de revers.
Les forces japonaises débarquent en Corée et s'emploient à couper les lignes de ravitaillement des forces russes qui s'appuient sur la ligne de chemin de fer venant de Herbin.
C’est à l’usure que les Japonais vont finalement enlever Port-Arthur, si bien que le 2 janvier 1905, le commandant russe de la place-forte, le général Anatoliy Stoessel, signe l’acte de capitulation.
Le second revers est celui de la bataille navale de Tsushima (27 – 28 mai 1905). La quasi totalité des navires russes de la flotte de la Baltique appelée en renfort, cherchant à atteindre Vladivostok, sont détruits par les japonais.
La destruction de la flotte russe est un désastre que subit l’empire du tsar. Les manifestations sur le front intérieur prennent de l’ampleur,et les Russes sont contraints à demander la paix. Les belligérants se rencontrent à Portsmouth aux États-Unis, sous la médiation du président américain Théodore Roosevelt le 5 septembre 1905 afin de négocier la fin des hostilités.
Cette guerre, qui a vu la première apparition en force de la mitrailleuse et du canon à tir rapide, donne au feu une importance désormais capitale, que vont consacrer les fronts continus de 1914-1918. Dans le domaine politique, le traité de Portsmouth marque l'arrêt de l'expansion russe vers l'Orient et témoigne, sur le plan international, de l'ascension du Japon au rang de grande puissance.
Le port de Vladivostok reste alors le seul port russe ouvrant sur l'océan pacifique.
La position de L’Angleterre s'explique: elle mène le grand jeu avec la Russie sur le nord de la vallée de l'Indus. Elle ne voit donc que des avantages à ce que la Russie soit occupée sur un front avec le japon. Elle espère ainsi pouvoir consolider ses avantages territoriaux à l'ouest de l'Inde.
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