Ce matin j'étais en route dès 8H30. En sortie de ville une femme lève le pouce alors que je vais passer devant elle. Après tout ça va me changer de ne pas voyager seul. Elle va a une quarantaine de Km. Elle s'appelle Irina, a de beaux yeux bleus. Je comprends qu'elle a raté son bus qui doit l'emmener vers une ville dans laquelle elle supervise un chantier de pose de portes et fenêtres.
A l'aide du dictionnaire nous échangeons ce que nous pouvons. Elle est étonnée de mon trajet et de la destination que je lui montre sur la carte. Je révise quelques mots de russe. Elle m'indique un bankhomat où je peux retirer des UHA et m'aide dans la traduction des instructions en russe, que donne ce distributeur de billet. Puis l'embranchement où elle doit prendre une autre direction arrive et me voilà à nouveau seul.
La route escalade un relief assez marqué et nous passons à plus de 700 M d'altitude. Il fait gris et froid. Puis progressivement la route redescend sur des faux plats qui restent aux environs de 200M.
Je contourne LVIV que j'avais visité l'an passé.
La route est plutôt de bonne qualité avec des tronçons à quatre voies. Je suis à nouveau témoin de la conduite acrobatique dans ce pays, avec des dépassements par la droite de véhicules qui slaloment dans les files. Le guide LP indique avec sérieux : « Il n'est pas recommandé de conduire en Ukraine ».
Le DAI (police routière) me semble plus présent que l'an passé et équipé de radars manuels. Ils se placent aux points de contrôle qui jalonnent la route où la vitesse est limitée à 50K/H. Cela paraît facile mais je vois qu'ils attrapent du poisson de cette façon. En Russe et en Ukrainien « dai » signifie « donne », tout un programme... Enfin les prix du gas oil oscillent entre 9.5 et 10.5 UHA/L soit environ 1 euro.
Je laisse à regret sur le sud la petite ville de Berditchev. Il y a là une des traces les plus épouvantables de l'holocauste, car plus de 35000 juifs qui peuplaient cette localité furent abattus par les nazis. Dans cette ville naquit Joseph CONRAD en 1857, et Honoré de Balzac s'y maria en 1850.
Je continue ma route jusqu'à la grosse localité de JITOMIR dans laquelle je me promène un peu. Le musée des cosmonautes est déjà fermé. Les vendeurs de rue attendent le chalands dans le bel éclairage de la lumière du soir.
Je dors dans un Motel. Et oui cette année j'ai plus facilement mal au dos. Et je m'aperçois que j'ai été très optimiste dans mes prévisions d'itinéraire. Je m'interroge sur la possibilité de réduire à quatre jours mon retard théorique sur mon planning.
J'avance ma montre d'une heure...
hasard de la route… |
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